La revanche des rats . . . ou l’histoire d’une pandémie au Canada

. . . Plusieurs années plus tard, cette histoire continue à hanter notre imaginaire collectif. Rares sont les universitaires, historiens ou spécialistes de cette époque qui ne se sont pas penchés sur ce cas. Les gouvernements successifs l’ont inscrit dans la plupart des programmes scolaires et universitaires. Les grands savants, conférenciers et universitaires de nos jours continuent à se donner à cœur joie pour le décortiquer. Nul n’a été en mesure, toutes ces décennies plus tard, de donner une explication rationnelle et plausible. Cette période de l’histoire de l’humanité restera  un mystère encore pour plusieurs générations à venir.

On raconte que, seul le premier ministre du Québec de l’époque, un certain Mr Legeault serait resté solide, implacable, jusqu’au bout. Il continuait à faire ses points de presse de façon quotidienne; ignorant, au passage, que les journalistes l’avaient abandonné depuis bien longtemps. Son compagnon de fortune de l’époque, le Docteur Harouda, ce brillant médecin qui parlait si bien de santé publique, de virus et de confinement de la population, aurait quitté son poste en pleine conférence de presse.  

D’aucuns disent que le premier ministre du Québec, Monsieur Legeault serait devenu fou à cause de cette obsession à vouloir à tout prix éradiquer cette pandémie, qui aurait quand même duré 92 ans, un record dans l’histoire de l’humanité .Dans tous les cas, il serait décédé, seul, lors d’une de ses conférences de presse solitaire. Les nouvelles autorités Canadiennes ont décidé, à l’échelle nationale de garder son corps et de l’exposer dans les universités et musées du pays en guise de reconnaissance et aussi  comme exemple de ténacité, avec l’espoir de susciter chez les jeunes de la nouvelle génération la même envie de dévouement et la satisfaction de service rendu à notre cher pays, le Canada.  

Il parait que la plupart des entrepreneurs de l’époque n’avaient pas résisté très longtemps à la crise économique, conséquence naturelle de cette pandémie et du confinement de la population qui s’en est suivi. Le monde entier découvrait avec horreur que toute l’économie de ce siècle était basée sur l’exploitation des autres. Il aurait fallu seulement ce confinement de la population pour que l’économie mondiale s’écroule comme un château de sable.

Le jeune premier ministre du Canada, de l’époque, aurait abandonné son poste tout au début de la pandémie. Il serait parti dans les égouts de sa ville à la recherche de sa jeune épouse. Il faut dire que les rats s`étaient très bien organisés et préparés leur coup. Ils savaient de façon précise à quel endroit et à quel moment, la femme du premier ministre serait  placée  en quarantaine à la suite du retour de son voyage en Europe. Ils se sont organisés pour l’enlever et l’emmener dans les égouts de la ville. Malheureusement pour elle, l’alerte de son enlèvement a été donnée une dizaine de jours plus tard, trop tard pour les services secrets de se lancer à sa recherche.  Les rats avaient pris une dizaine de jours d’avance sur les services secrets. Et dans des cas comme celui-ci, dix jours, c’est déjà beaucoup. Dix jours, c’est beaucoup trop. Dix jours, c’est la différence entre la vie et la disparition totale dans le royaume des rats.

Nous le savons aujourd’hui que les rats ont une intelligence semblable à celle des dirigeants de ces années-là. Malgré tous leurs efforts pour s’intégrer à la population humaine, celle-ci les a toujours rejetés et chassés vers les sous-sols de leurs villes.  Résultat, pendant des centaines d’années, les rats se sont préparés, concertés, organisés, planifiés, répétés leur scenario au vue et au sue des humains. Nul n’a été capable d’avoir un début de soupçon sur les plans des rats.

Dans ces années-là, les rats étaient présents partout dans nos villes, ils observaient, ils planifiaient. Ils étaient présents dans les sous-sols de tous les immeubles, et étaient aussi présents dans les cuisines de la plupart des restaurants de nos villes. Les rats vivaient parmi nous et avec nous. Les humains faisaient semblants de ne pas les voir, ils continuaient à aller manger dans les restaurants infestés de rats, ils priaient dans les églises en présence des rats. Les rats étaient partout. Ils étaient dans les métros, les garages d’automobiles, le sous-sol des hôpitaux, les marchés publics, les centres d’achats, même dans les toilettes publiques, les rats ont observé les humains jusque dans leur nudité. Ils connaissaient tout de nous. Par moments, ils rentraient même dans nos maisons, pour nous observer. Les rats ont eu des décennies  pour peaufiner leur plan . . . et dans ces conditions, les humains étaient pris par surprise.

On raconte aussi que plusieurs personnalités de l’époque ont aussi été enlevées et emmenées dans les égouts en même temps que la femme du jeune premier ministre du Canada. Des gens très connus, mais aussi des illustres inconnus. On ne saura jamais la suite de cette histoire. Une chose qui est sure, c’est que le premier ministre a montré son incapacité à gérer la crise, surtout après l’enlèvement de sa belle femme.

Avec nos connaissances aujourd’hui, la place et le respect que nous accordons aux rats dans nos sociétés, et aussi la cohabitation harmonieuse entre nous et les rats, nous sommes suffisamment confiants et en mesure d’affirmer avec certitude, que ce qui s’est passé dans ces années, au début 2020 ne pourra plus jamais se passer.

Plusieurs années plus tard. . .  Oui, plusieurs années plus tard. . . 

 

AG